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100 ans des cités cheminotes

Découvrez l'histoire captivante des cités des cheminots d'ICF Habitat Nord-Est

Construites entre 1922 et 1923, les Cités des cheminots ont été bâties au sortir de la Première Guerre Mondiale pour loger les cheminots à proximité des établissements ferroviaires. Elles incarnent la détermination d'ICF Habitat Nord-Est et de la SNCF à offrir des logements de qualité à des loyers abordables, et ceci depuis leur création, il y a maintenant un siècle. Ces cités, qui ont survécu à l'épreuve du temps, comptent désormais 5000 maisons historiques au sein du patrimoine d'ICF Habitat Nord-Est. Elles continuent d'exercer un attrait tout aussi fort que lors de leur création, séduisant les habitants et restant des quartiers très convoités pour leur qualité de vie. Une histoire fabuleuse qu’ICF Habitat Nord-Est vous partage à travers la vidéo ci-après mettant en évidence leurs faits marquants.

Explorez en images l'histoire captivante des cités des cheminots d'ICF Habitat Nord-Est

 

LES ORIGINES DES CITÉS DES CHEMINOTS

Au sortir de la Première Guerre mondiale, au début du XXe  siècle, il faut reconstruire et rétablir les voies de communication, dont les voies ferrées et les gares. Dès lors, la Compagnie des chemins de fer, devenue la SNCF, doit recruter massivement du personnel à proximité des lieux de travail pour assurer la reconstruction et le fonctionnement des équipements ferroviaires. Elle va alors construire à la hâte près de 6 000 logements en bois entre 1919 et 1921 dans le Nord et l’Est. À cette même période, on assiste à plusieurs luttes sociales : les salariés veulent de meilleures conditions de travail et de vie. C’est aussi à cette époque que le modèle de la cité-jardin se répand dans toute l’Europe. Un ingénieur en chef de la Compagnie du chemin de fer du Nord, Raoul Dautry, a eu l’idée, à partir de ce modèle, de créer les cités cheminotes. Il y a apporté ses conceptions urbanistiques, qui font leur particularité, mais aussi ses conceptions de vie en apportant des conditions nécessaires pour le bien-être des cheminots. Ce sont 12 000 logements qui verront le jour au sein de 32 cités cheminotes à la sortie de la Première Guerre mondiale. Elles ont été construites en seulement deux ans avec le soutien très actif de l’État. Un véritable exploit ! Les cités les plus importantes et toujours existantes sont situées à Lens, Béthune, Arras, Longueau, Lille-Délivrance, Tergnier, Blainville-sur-L'Eau, Damelevières, Chambly, Avions-Méricourt-Sallaumines…

 

DES LOGEMENTS AVANT-GARDISTES

Les Cités des cheminots ont été pensées par Raoul Dautry, ingénieur de la Compagnie des chemins de fer.  Inspiré par le modèle des cités-jardins anglaises, il conçoit ces ensembles pavillonnaires avec la volonté que les maisons soient attrayantes, confortables, à des loyers abordables, entourées de jardins disposant de clapiers ou de poulaillers, et situées à proximité des établissements SNCF.

Ces maisons, avant-gardistes et fonctionnelles, jouissaient alors d’un confort optimal avec des prestations peu  répandues à l’époque : grands espaces, eau courante, cabinet de toilette et jardin.

 

DES VILLES DANS LA VILLE

Les Cités des cheminots sont alors décrites comme « des villes dans une ville » car elles sont conçues avec des principes communautaires permettant aux cheminots de vivre ensemble et de disposer de toutes les facilités, avec leurs nombreux équipements. On y voit naître des associations culturelles, artistiques et sportives, et les bibliothèques permettent aux cheminots de lire et de s’instruire par de nouveaux moyens. On y trouve également des crèches, des garderies et des écoles maternelles, des dispensaires médicaux, jardin public, centres sociaux, salle des fêtes… Très vite, les Cités des cheminots attisent la curiosité des visiteurs et attirent la main-d’œuvre !

 

LEUR RÉSISTANCE AU TEMPS

La Seconde Guerre mondiale a ravagé le territoire français, et les Cités des cheminots ne sont pas épargnées. Elles ont vécu ces destructions, ainsi que de lourdes pertes humaines et matérielles dues aux bombardements. De nombreux dégâts sont à dénombrer, et il est nécessaire de reloger. Des logements sont rénovés, et de nouvelles constructions sont livrées en 1948.

Ces logements sont encore plus confortables, plus modernes et plus spacieux que les anciens. Cependant, les reconstructions ne suivent plus le schéma classique. La belle « cité » aux logements similaires et uniformes laisse place à un « village » à l’architecture plus mixte, avec ses différents types de pavillons, mais l’esprit des Cités des cheminots est toujours présent.

De nos jours, on continue de les appeler Cités des cheminots, même si leur location est ouverte, depuis plusieurs décennies, à toutes les personnes éligibles à un logement social, et plus seulement aux cheminots.

 

LEUR MODERNISATION

Ces quinze dernières années, ICF Habitat Nord-Est a engagé un grand programme de renouvellement urbain pour remettre les Cités des cheminots aux normes actuelles avec la volonté de garder leur cachet d’antan et de répondre aux enjeux énergétiques ainsi qu’aux nouveaux besoins. Près de 3 300 logements ont ainsi été réhabilités en recherchant dès que possible l’atteinte du niveau « bâtiment basse consommation rénovation ».

180 logements inadaptés ou présentant des problématiques structurelles ont été démolis pour laisser place à des reconstructions énergétiquement plus performantes, et, pour certaines, adaptées au vieillissement. Environ 2 400 logements ont été vendus en priorité aux locataires occupants dans une logique de parcours résidentiel. Le programme ne s’arrête pas là puisqu’ICF Habitat Nord-Est prévoit, sur les dix prochaines années, la réhabilitation de 1 250 logements, la démolition de 145 logements, la construction d’un peu moins de 390 logements et la vente, exclusivement dans le cadre de la vente HLM, de plus de 300 logements. Une chose est sûre, les Cités des cheminots ont encore de belles années devant elles, et on leur souhaite de perdurer 100 ans de plus !