Pour la résidence de St Denis rue du Landy, marquée par un incendie en 2014 et perturbée par des travaux de résidentialisation, le service de Développement Social Urbain d'ICF Habitat La Sablière souhaitait recréer du lien entre locataires et revaloriser ce site qui le mérite. L'équipe de proximité de la résidence a alors proposé aux locataires de tenter l'expérience des portraits.
Quatre habitants et l'employé d'immeuble de la résidence se sont prêtés au jeu et ont accepté de dévoiler une petite partie de leur histoire, de leur parcours ou de leur quotidien. Pour eux, une manière originale et valorisante de présenter les locataires du logement social, de Saint-Denis, de leur immeuble, et de celui qui chaque jour le nettoie.
Sikou – employé d’immeuble Arrivé en France en 1994 il avait dû fuir en 1990 son pays natal, la Mauritanie, pour le Sénégal. « Une histoire de couleur de peau, le président a décrété que tous les noirs : au Sénégal ».
Marie-Claire - locataire « C’était déjà bien avant, mais ça s’est accentué avec l’incendie. Avec des voisins on regrette même de ne pas s’être parlé plus tôt. Maintenant quand on se croise, parfois on s’invite, on prend un petit café ».
Ryad - 19 ans, enfant de locataire « Après la séparation de ses parents, sa mère a pu compter sur des soutiens dans la résidence, comme la gardienne qui aidait Ryad à faire ses devoirs. Dans la résidence il y a une convivialité, un respect entre jeunes et vieux».
Iklef - locataire « La résidence a remplacé 3 pavillons. Des voisins qui habitent aujourd’hui le même immeuble qu’Iklef étaient les gardiens de tout le grand terrain vague occupé aujourd'hui par le Stade de France. Il y avait aussi le Club Dorothée avenue du Président Wilson. Pour assister aux émissions on n'avait pas besoin d'être invités, les grands qui travaillaient à la sécurité nous faisaient rentrer ».
Akim - 10 ans, enfant de locataire Akim veut devenir ingénieur informatique. Un virus sur l’ordinateur familial a été le déclencheur : "je savais déjà à quoi servait un fichier ram sauf que je ne savais pas où l’installer ".
A travers ces portraits c’est un portrait de quartier qui se dessine, de solidarité, de convivialité.
Prochaine étape, élargir l'expérience à d'autres sites, pourquoi pas Bondy ou Villemomble, pour continuer à faire connaître la richesse des quartiers d’habitat social.
Pour en savoir plus sur Visages d'en face et retrouver tous les portraits :
http://www.visagesdenfaces.com/
Pour lire l'article paru sur le journal de Saint-Denis :
http://www.lejsd.com/content/voyage-en-visages
