Un diagnostic de la situation en matière de solidarité numérique sur le territoire a permis de dresser un état des lieux, de croiser les regards, de recenser les initiatives. Il met en avant que les publics les plus fragilisés sur les quartiers prioritaires de la ville sont davantage exposés aux difficultés d’apprentissage et d’accès au numérique notamment dans leurs démarches d’accès aux droits des grands opérateurs nationaux (CAF, pôle emploi, logement…) dont la dématérialisation se généralise. Ce phénomène engendre un risque d’exclusion sociale et accentue les inégalités socioéconomiques du fait du non-recours aux droits
Fort de ce constat la ville de Bordeaux a décidé de mettre autour de la table, les acteurs sociaux et partenaires qui sont en contact habituel avec ses publics les plus fragilisés afin de favoriser les coopérations pour coordonner ce qui existait déjà, expérimenter de nouvelles choses et essaimer les bonnes pratiques.
Le groupe de travail couvre tous les champs : l’accompagnement et la formation au numérique pour les habitants et les professionnels des structures, l’équipement et l’accès matériel au numérique ainsi qu’à la connexion, la sensibilisation et la prévention face au numérique notamment sur l’utilisation des réseaux sociaux, la e-réputation et la surexposition aux écrans.
Du 8 juillet au 16 septembre 2020, tous les mercredis matin, le bus numérique de l’association Destination Multimédia fait escale au pied de la Tour du 41 JJ Bosc à Bordeaux. Les locataires d’ICF Habitat Atlantique bénéficient d’un accompagnement assez large sur les outils et les accès. Ces permanences pourront être complétées par des sessions plus spécifiques à la médiathèque en fonction des demandes du public. Une belle initiative qui créée un rendez-vous régulier pour les habitants inscrivant le bus dans le paysage et palliant aux contraintes de mobilité.
Pendant le confinement, l’association Astrolabe a réalisé des dons d’ordinateurs aux locataires du quartier pour permettre aux familles de suivre les cours à distance et éviter le décrochage scolaire. Cette initiative devrait se poursuivre avec d’autres partenaires comme Ecomicro qui collecte, recycle et réemploi les déchets électroniques et informatiques (D3E) des professionnels et Emmaüs connect qui proposent des tarifs solidaires de connexion pour les budgets les plus modestes.
A la rentrée, un partenariat avec les écoles des quartiers devrait aussi être mis en place pour lancer un défi 10 jours sans écran aux familles et proposer des alternatives (jeux, coloriages, ludique…).
De belles actions pour rapprocher les habitants du numérique et les rendre prêts à adopter les nouvelles technologies pour une société numérique innovante, inclusive et humaine qui garantit l’accès de tous aux services publics !